La première guerre mondiale

Une guerre qui a laissée des traces comme dans toutes les villes et villages de France

En 1914 Roanne se préparait à fêter le centenaire de l'exploit de François Popule en 1814.
Il était prévu que le président Raymond Poincarré inaugure le monument qui orne encore aujourd'hui la place de l'hôtel de ville le dimanche 5 juillet 1914, un grand banquet devait suivre et de nombreuses festivités étaient préparées.
Le maire Pierre Bonnaud avait vu les choses en grand.
Malheureusement le président de la république reporta cette cérémonie au mois de septembre et la guerre commença au mois d'août 1914. Elle n'a donc jamais eu lieu.
Les Roannais se mobilisent dans le calme sans exprimer aucun sentiment.
D'abord très patriotiques, la population plonge peu à peu dans le désespoir.
Les nouvelles se font rares ce qui joue sur le moral.
Il arrive des prisonniers Allemands à Roanne qui sont utilisés pour des travaux d'intérêts généraux et malgré le manque de main d'oeuvre masculine personne n'en veux.
L'activité à Roanne est au point mort.
L'armée commande des vêtements pour les militaires car Roanne est réputée pour ses textiles ce qui redonne un peu de baume au coeur.
Au fur et à mesure des jours qui passent le moral se détériore car de nombreuses personnes ne travaillent plus et ont faim et froid tandis que l'arsenal fait grève pour des augmentation de salaire.
A l'arrêt des combats est un soulagement mais en plus des militaires tombés au combat il est publié le décès de 20 personnes suite à la grippe Espagnole qui viennent s'ajouter 80 personnes mortes par les effets secondaires de la guerre. 

Pendant la guerre de 14, l'arsenal produit des millions d'ogives d'obus et des tubes de canons pour hâter la victoire.
En 1918 le gouvernement se rend compte que la production de l'arsenal est négligeable et fait appel à André Citroën qui le dirigera d'une main de fer.
Après la guerre la priorité de l'état est la reconstruction du pays et délaisse un peu l'arsenal. André Citroën quitte l'arsenal et prépare ses premières voitures.
L'arsenal donne du travail à 1500 personnes. (il était prévu à l'origine pour donner du travail à 20 000 personnes).

La ville était sillonnée par le tacot et avait même une voie spéciale pour aller à Saint Alban les Eaux pour transporter non seulement les voyageur et les curistes mais aussi l'eau minérale.
Sa vitesse était de 18 à 20 km/h mais les voyageurs étaient très nombreux même si pour aller à Saint Alban (environ 15 km de Roanne) il fallait 45 minutes.Le déclin commence dans les années 1920 - 1930.

En 1917 une troisième ligne est créée.
La ville rachète le réseau le 4 février 1932.